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#8. A la Clairefontaine…

10 Mai 2016 | 0 commentaires

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Comme tu le sais sans doute, je suis un fan de Rap. Je dois préciser vrai Rap car -j’en conviens- ce dernier à pris une dimension caricaturale voire grotesque qui nuit à cet art. On ne va pas s’apitoyer plus longtemps sur le sort du rap mais plutôt écouter une version revisitée d’un titre bien connu des enfants : «A la Clairefontaine ». Cette version dopée aux scratchs n’a rien à voir avec la chanson enfantine et utilise au contraire le thème de l’enfance pour mettre en relief la violence d’une société matérialiste (nous sommes seulement 1994…). Voici la première partie du post uniquement dédiée à chanson. Je te propose dans un premier temps de lire attentivement le texte (sans t’intéresser à la musique…)

Subtil et versatile le reptile tranquille
Entre dans le rythme comme on entre dans une femme facile
Présent malgré le temps comme « L’air du temps » de Nina Ricci
Et plus en forme que Victor Pecci
Esprit sain, corps sain up-to-date
La quête de connaissance et lui forment en fait
Un fait intrinsèque
Tout se passe comme par passe-passe
Pour le philanthrope hip-hop
Mais note que sa parlotte peut être une armlock
Est ou ouest la peste infeste reste les rimes antidotes
Qui m’écartent des « Stupids on the blocks »
L’aisé les a lésés les laisse dans leurs alaises
Et telle la bise ou l’alizé
Erode leurs thèses niaises et biaisées
Qui les ramènent 6-7 ans avant la sixième
Où les gosses apprennent « A la claire fontaine »

A la claire fontaine, comme à l’époque
Où le swinger philosophique têtu était vêtu d’un simple short
Nous faisions des additions sur le tableau noir
De retour au pupitre j’avais le nez posé sur mon buvard
A la récré c’était foot, cache-cache et billes
A la sortie les miniruffs taxaient les glaces à la vanille
Désormais c’est la crise dans la rue des gens gisent
On piste les traces du Christ quand le matérialisme se matérialise
Et de la lutte des glaces on passe à celle des classes
Ceux qui taxaient les cônes sont maintenant ceux qui vont faire des casses
Le hic c’est que ces addicts à l’ASSEDIC abdiquent
La crise est aussi triste que l’outrage à la rue Copernic
La haine ne paie pas c’est l’ANPE qui paie
Ceux qui regrettent l’école, les colles, les pions et veulent du cash-monnaie
L’époque ou la maîtresse leur apprenait sans peine
Et sans haine malsaine « A la claire fontaine »

Changement de style changement de thème
Changement de rime, calme, saine et sereine
Ainsi le rythme imite le rythme du septième ciel
Comme dans un film de Marc Dorcel
Je fais de la musique voila pourquoi j’ai plein de collègues
J’hérite de leur legs et dynamite Charlie Oleg
La dubitative plume du poète du bitume
Fait rrra-ta-ta-ta sur les tartes aux tunes
Telle la madone de la mélodie, minable Madonna
Je lui préfère Tabatha qui ne cache pas et ne chôme pas
Constate que l’on vend des disques avec une culotte et une jupe
Hu-la-huuue !, barbatruc ! Et l’on vend au sextuple
Clignancourt humaine, elle se brocante elle-même
Je n’juge pas, moi j’aime, « A la claire fontaine »

That’s a wrap!

 

 

 

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